Les hypocondres

De Botho Strauss

1996

Espace de l'Oriental, Vevey

 

Mise en scène

Nicolas Gerber

Jeu

Anthony Gerber, Jocelyne Page, Alexandra Tiedemann, Marco Facchino, Stéphane Zurcher, Micky Badoux, Philippe Jaquier

Assitanat

Chahrazed Bourara

Interlocutrice

Josiane Vodoz

Germaniste et photographies

Nicolas Durussel

Costumes

Karen Cochet, Sophie Haralambis

Décors

Josué Auricchio, Nathalie Bourgeois

Technique

Martin Reeve

Administration

Michel Werffeli

 

 

Note

Les hypocondres est la première pièce de Botho Strauss. Elle a été écrite en 1972. Le texte français n'existe que sous forme de manuscrit d'édition; il n'a jamais été publié. La traduction est de Jean Jourdheuil et Heinz Schwarzinger.

 

Dans cette pièce, comme dans beaucoup d'autres, Botho Strauss, s'inspirant d'un quotidien menaçant, joue sur la métamorphose des personnages en leur double; prisonniers de leur vie et incapables de réagir, ils se transoforment alors pour agir et aboutir : meurtre, mensonge, trahison. Cette pièce est une sorte de comédie policière (progressivement des indices sont donnés pour la compréhension), une sorte de boulevard (de par les situations et les quiproquos) mais en même temps rien de tout cela...

 

 

Quelques mots

Chers amis, avant de poursuivre, j'aimerais vous entretenir du Basilic. Le Basilic est un coq quadrupède et couronné, de plumage jaune, avec de grandes ailes épineuses et une queue de serpent qui se termine en crochet de scorpion ou en tête de coq. Il vit au désert, ou, pour mieux dire, sa seule présence crée le désert autour de lui : les oiseaux tombent morts à ses pieds, les fruits pourrissent sur les arbres, l'eau des fleuves où il s'abreuve reste empoisonnée pendant des siècles. Son regard est très meurtrier : il brûle l'herbe, il brise les pierres, il foudroie tous ceux qui le croisent. Aussi les voyageurs expérimentés qui traversent des contrées inconnues, emportent-ils un coq avec eux (son chant lui est mortel), ou un miroir (sa propre image lui est mortelle). A dire vrai, il n'est pas aisé de parler du Basilic. Ceux qui l'ont vu sont morts.Ceux qui ne l'ont pas vu ne peuvent rien en dire. Quant à ceux qui disent l'avoir vu, leur histoire est plus que douteuse.

Bernard Chartreux, Dernières nouvelles de la peste, Edilig, Collection "Théâtrales", 1983, d'après J.-L. Borges et M. Guerrero, Manuel de Zoologie fantastique, Christian Bourgois éditeur.

 

 

L'hypocondrie

L'hypocondrie est considérée comme une névrose. Elle peut revêtir deux formes : la première est constituée de troubles des facultés intellectuelles dans laquelle les malades sont atteints d'une véritable aliénation. La seconde, de forme nerveuse, est moins grave. Les hypocondres de cette sorte sont souvent des gens sains en apparence; cependant ils sont exagérément préoccupés de leur santé physique et prennent leurs sensations pour des maladies. Cette hypocondrie touche plutôt les hommes que les femmes, et est fréquente surtout entre trente et quarante ans.

 

Reportage ICI TV

 

 

Remerciements

Théâtre-Ensemble Chantier Interdit remercie de leur soutien, La Loterie Romande, La Ville de Vevey, Le Théâtre de Vevey, Le Grand Théâtre de Genève, Le Théâtre de Vidy-Lausanne ETE, Le Théâtre Kleber-Meleau, ABC Déménagements, Jean-Renaud Dagon, Magdalena Vodoz, les membres de Théâtre-Ensemble Chantier Interdit et tous ceux qui ont permis à ce spectacle de se réaliser.

 

 

Articles de presse

"Les hypocondres" de Botho Strauss en première, Fabienne Luisier 

La Presse, samedi 24 août 1996

 

L'interdit recommandé, Sabine Trolliet, Nathalie Fernandez 

24 Heures, vendredi 27 septembre 1996

 

Retour à Botho Strauss, Jean-Louis Rebétez 

Vevey-Hebdo, vendredi 27 septembre 1996

 

"Les hypocondres" dès mercredi à Vevey, Mireille Schnorf 

La Presse, samedi 28 septembre 1996

 

Toutes les trahisons, Fabienne Luisier 

La Presse, jeudi 3 octobre 1996

 

Les hypocondres, Rédaction 

24 Heures, mercredi 9 octobre 1996

 

Entre bouffonnerie et mélodrame, A.-Louis Burkhalter 

Vevey-Hebdo, vendredi 11 octobre 1996