Que d'espoir... Etc !
De Hanokh Levin
Texte français de Laurence Sendrowicz (éditions Théâtrales)
2023
Le Pantographe, Vevey
Mise en scène
Anthony-David Gerber
Jeu
Edmée Fleury
Anthony-David Gerber
Yves Jenny
Christine Laville
Scénographie
Nicholas Marolf
Régie générale
Damien Sautier
Regard extérieur
Nicolas Gerber
Administration
Laurence Krieger-Gabor
Photographies
Martin Reeve
Le théâtre de Hanokh Levin est tout droit inspiré du théâtre de cabaret Yiddish de la fin du 19ème siècle, début 20ème, puis d'entre-deux-guerres. Un théâtre de divertissement, oui, mais surtout un théâtre de mémoire, d'interrogation, de nécessité. Une forme théâtrale qui permit à de nombreux auteurs qui s'en inspirèrent (Brecht notamment) de parler de choses profondes, "interdites" sous une apparence légère, métaphorique.
Ce qui m'a immédiatement séduit dans l'oeuvre de Levin, c'est cet humour décalé, noir, entre absurde et burlesque. Des textes denses et intenses, drôles, souvent, oui, mais qui ne sont pas sans nous interroger au plus profond de nous-mêmes. Ils parlent de nous tous, humains, avec une puissante autodérision, une évidente férocité, mais sans la moindre méchanceté gratuite. Ici, déjà, le conspirationnisme, là, l'absurdité de la guerre, l'amour, et toute sa complexité, la complexité de la vie, peut-être, simplement.
Enlevés, tourbillonnants, relativement courts, les sketches de Hanokh Levin mettent en scène des monologues, des duos, voire des trios entrecoupés de chansons. Même s’ils ont été écrits par un israélien, dans un pays en guerre, c’est l’humain qui est avant tout disséqué. Que ce soit dans les grandes questions politiques ou celles de la plus banale quotidienneté, les personnages se trouvent confrontés à leurs contradictions, leurs faiblesses, leurs vaines gesticulations, comme partout dans le monde et en tout temps. Je souhaite vraiment jouer sur les deux tableaux : celui de la légèreté, de l'humour, mais à la fois de ne pas perdre de vue la notion de mémoire, de l'histoire, sans laquelle nous ne serions peut-être pas là, ou en tous les cas pas les mêmes.
Anthony-David Gerber
Remerciements
Ce spectacle est soutenu par :
La Loterie Romande
La Fondation Philanthropique Famille Sandoz
La Fondation du Centre Patronal
Migros Pour-cent Culturel
SIS Fondation
Fonds Culturel Riviera
Fondation Ernst-Göhner