La millième

De Henri-Charles Tauxe

1996

Magasin Picpus, Vevey

 

Mise en scène

Nicolas Gerber

Jeu

Philippe Jaquier

Voix

Marco Facchino, Anthony Gerber, Nicolas Gerber

Valse

Valérie Bernard, Randolph Hunziker

Scénographie

Philippe Jaquier, Nicolas Gerber

Eléments de décor et affiche

Pascal Hartwig

Costumes

Karen Cochet

Technique

Martin Reeve, Marco Facchino

Photographies

Nicolas Durussel

Administration

Michel Werffeli

 

 

Note

La millième est un monologue. En l'occurence, un comédien - comme dans le théâtre élisabéthain où les personnages féminins étaient incarnés par de jeunes garçons ou même des hommes - qui va jouer pour la millième fois le rôle de Lady MacBeth dans la pièce de William Shakespeare. Dans sa loge, avant la représentation qui n'aura jamais lieu, il se prépare, se maquille, tout en scrutant sa vie, assailli par ses fantômes, les démons de son passé... Les événements extérieurs vont alors le tirer de ses souvenirs pour le projeter dans la réalité...

 

 

Une belle aventure de création

Vous pouvez écrire un essai, un poème, un roman pour vous-même, ou pour l'éternité, sans vous soucier de l'autre, du public. S'il s'agit d'une pièce de théâtre - et c'est ce qui m'a toujours passionné dans une telle démarche - il en va tout autrement, puisque l'oeuvre dramatique n'existe qu'en tant que texte incarné.

S'il émerge de l'imaginaire du créateur, ce texte n'est rien, en effet, sans le comédien à travers qui les mots, les idées, les sentiments deviennent présence, corps, voix, regard. C'est la raison pour laquelle l'art dramatique a toujours été particulièrement apte à exprimer (précisément à représenter) les situations humaines ancrées dans la sphère des pulsions, du désir, du psycho-biologique.

Il arrive parfois que le premier jet d'une pièce de théâtre vous "tombe dessus", littéralement, et vous travaillez comme sous dictée. C'est le souvenir que je garde de cet été 1979 au cours duquel Mary Thompson se préparait, "s'essayait" à jouer pour la millième fois le rôle de Lady MacBeth, et l'imprévisible advint.

Mon univers intérieur s'est beaucoup transformé depuis cette époque, mais c'est sans difficulté que je retrouve le continent de déchirure et d'enthousiasme qui m'habitait alors, quelque chose comme l'ivresse d'un néant créateur.

Et j'éprouve surtout, aujourd'hui, la joie de penser qu'un comédien et un metteur en scène ont choisi d'interpréter, de monter cette oeuvre, lui donnant ainsi le seul mode d'existence où elle peut s'accomplir.

Henri-Charles Tauxe

 

 

Remerciements

Théâtre-Ensemble Chantier Interdit remercie de leur soutien, La Loterie Romande, La Ville de Vevey, 24 Heures, Le Théâtre de Vidy-Lausanne ETE, Le Grand Théâtre de Genève, ABC Déménagements, Jean-Renaud Dagon, M. Patrick Henri, Françoise Lambert, Librairie C'est écrit, Textura, Magdalena Vodoz, Caroline Werffeli-Fayet, les membres de Théâtre-Ensemble Chantier Interdit et tous ceux qui ont permis à ce spectacle de se réaliser.

 

 

Articles de presse

La Millième d'Henri-Charles Tauxe, Mireille Schnorf

La Presse, vendredi 17 novembre 1995

 

Le comédien à l'épreuve du néant, Mireille Schnorf  

La Presse, mercredi 23 novembre 1995

 

Soliloque sur fond d'Apocalypse, Arnaud Robert 

Vevey-Hebdo, vendredi 1er décembre 1995